Conduire en Iran ? Entre montagnes spectaculaires, déserts infinis et villes chargées d’histoire, les routes iraniennes se suivent mais ne se ressemblent pas. Et elles font rêver de nombreux conducteurs. Mais quelques précautions s’imposent avant de vous lancer dans un road trip en Iran ! Dans cet article, à partir de ma propre expérience de conduite sur place, je vous expose toutes les petites particularités qu’il faut avoir en tête si vous comptez prendre la route. Vous y trouverez des informations sur les formalités administratives mais aussi des conseils pratiques pour conduire en toute sécurité et être bien préparé pour votre périple.
Permis international
Si vous êtes titulaires d’un permis de conduire français et que vous souhaitez conduire en Iran, il vous faut un permis international. Le permis national ne suffit pas. En France, vous pouvez demander ce document auprès de l’ANTS. Il faut vous y prendre un peu à l’avance car les délais peuvent parfois être un peu longs (quelques semaines en principe mais c’est très variable – pour moi c’était étonnamment rapide !).

Conduire avec votre véhicule personnel
Si vous souhaitez entrer en Iran avec votre véhicule personnel (voiture ou moto) dans le cadre d’un road trip, c’est tout à fait possible. Il vous faudra simplement un carnet de passage. L’Iran est en effet un pays où le carnet de passage est obligatoire (un peu plus d’info ici). Ce carnet existe en fascicule de 5, 10, 15 ou 25 pages et chaque page correspondra à une entrée. Pour l’obtenir, il vous faut quelques documents comme votre passeport, votre permis international, la carte grise de votre voiture et une assurance. Rien de très sorcier.

Au moment de passer la frontière, votre permis international et ce carnet seront indispensables aux douaniers pour vous autoriser à circuler et conduire en Iran. L’autorisation que l’on vous donnera sera en principe d’une durée équivalente à celle de votre visa.
Attention : on lit parfois que, si vous comptez conduire en Iran plus de 10 jours, il vous faudra installer une plaque iranienne sur votre véhicule. Mais cela n’est plus requis depuis 2024. Tous les véhicules qui ont une plaque internationale (de leur pays d’origine) peuvent circuler avec leur plaque habituelle. J’en ai vu beaucoup, donc n’ayez pas de doutes sur ce point. Seuls les véhicules qui n’ont pas de plaque internationale devront faire les démarches pour se procurer une plaque iranienne.
Evidemment, vous devez aussi être assurés (mais normalement cela sera inclut dans votre assurance générale pour votre tourisme dans le pays).
Louer une voiture
« Et si je ne viens pas en voiture mais que je veux faire un petit road trip durant mon séjour ?« . En voilà une jolie question !
Pour cela, il vous faudrait donc louer une voiture, a priori.
Very nice, sauf que… La location de voiture en Iran n’est pas aussi démocratisée qu’elle peut l’être en France ou en Europe. Oubliez les grosses chaines comme Europcar, Sixt et compagnie…! C’est quelque chose qui se fait peu et qui reste assez confidentiel pour le moment. Il peut donc être compliqué de trouver une agence de location fiable, surtout en dehors de Téhéran.
C’est pourquoi, si vous tenez vraiment à vous balader en voiture alors que vous n’avez pas votre véhicule personnel, je vous recommanderais plutôt de faire appel à un(e) chauffeur(se) de taxi. Vous pouvez l’engager à la journée par exemple, en négociant votre tarif et votre itinéraire. D’ailleurs, il n’est peut-être pas plus mal de se laisser conduire par quelqu’un qui connait bien son chemin. Cela vous évitera de vous perdre dans des endroits qu’il vaut mieux éviter. Et puis cette personne pourra sûrement enrichir votre balade en vous partageant sa connaissance de la région et en vous aidant à communiquer si vous avez besoin d’acheter des choses en chemin.
Cela étant dit, si vous tenez vraiment à louer une voiture, il vous faudra trouver une agence fiable. Je n’ai pas d’expérience personnelle en la matière pour vous diriger vers une agence dont je peux garantir la crédibilité. J’ai toutefois vu qu’il existe par exemple SaadatRent qui officie dans différents pays et dont le site a une version en anglais adaptée aux touristes. Ils vous proposent de récupérer votre voiture directement à l’aéroport de Téhéran par exemple mais aussi dans d’autres quartiers de la capitale. [Si vous avez une expérience de location de véhicule en Iran, n’hésitez pas à me faire un retour !].
Quoi qu’il en soit, pour le modèle, choisissez quelque chose de plutôt maniable et compact, surtout si vous conduisez en ville, car vous aurez sans doute beaucoup de manœuvres à faire. En effet, le trafic est dense et les places pour se garer souvent un peu exiguës. A mon avis, évitez les énormes SUV. Sur le site de SaadatRent, je vois que vous pouvez avoir des petites citadines type Peugeot 206 pour environ 20 euros la journée.
Applications de navigation (Maps, Waze etc.)
Comment vous orienter lorsque vous conduirez en Iran ? Là, il faut vous adapter un peu.
Si vous utilisez Google Maps, comme on le fait généralement en Europe, vous risquez d’avoir quelques frustrations. L’application marche, ce n’est pas le problème, mais souvent la connexion internet est un peu lente et, par conséquent, le signal est toujours un peu « en retard ». Difficile de suivre un itinéraire sans se tromper dans ces conditions… Vous risquez de finir à l’autre bout de la ville par erreur.
Les iraniens utilisent plutôt Waze, qui apparemment est plus rapide et propose des itinéraires plus pertinents. Je vous recommande donc de faire de même 🙂
Je pense que Maps.me marche aussi mais, à vrai dire, je n’ai pas essayé.
Dress code
Enfin, petite précision : sachez que la voiture n’est pas considérée comme un espace véritablement privé donc le code vestimentaire s’applique même lorsque vous êtes au volant (ou passager).
Concrètement, qu’est-ce que cela implique ?
Pour les femmes (car, oui, mesdames, vous pouvez parfaitement conduire en Iran, les conductrices sont tout aussi nombreuses que les hommes et il y a même des femmes chauffeurs de taxi), cela veut dire que la règle du port du foulard s’applique. Faites-y attention, surtout en ville.
Et pour les hommes, évitez les bermudas. Certes, vos jambes ne sont pas forcément très visibles lorsque vous êtes au volant donc c’est assez peu problématique en pratique. Mais je rappelle juste la règle générale à toutes fins utiles…
Conduire en Iran : mon expérience « déroutante »
Mon expérience de conduite en Iran est, à vrai dire, relativement modeste.
Très audacieusement, je m’étais imaginée conduire mon bolide, telle Kimi Raikkonen, et dévaler les routes ensablées de la Perse dans un road trip mythique. J’étais toute contente lorsque j’ai reçu mon nouveau permis international. Mais autant vous dire que je n’ai pas brandi fièrement ce document quand j’ai réalisé la densité du trafic et l’agilité requise pour éviter les accrochages. Au contraire, j’ai assez longtemps essayé d’éviter le baptême du feu.
Mais il faut bien finir par « se challenger » comme on dit maintenant. Et finalement, je me suis donc mise à conduire, assez régulièrement. La première fois que j’ai pris la voiture, c’était de nuit, sur une route de montagne mal éclairée sans marquage au sol. « OK elle est dingo ! » penserez-vous. Et pourtant, rien de plus stratégique dans cette première expérience : la nuit, il y a peu de trafic et, en montagne, il n’a pas de signalisation. En définitive, c’est bien plus facile qu’en ville aux heures de pointe (d’ailleurs, je n’ai toujours pas essayé de conduire en ville, même après des mois sur place).

Bref, pour avoir fait beaucoup de route sur place (en tant que conductrice et en tant que passagère), j’ai beaucoup de choses à dire sur la conduite locale. J’ai en tête de nombreux point d’attention que je voudrais partager avec vous si vous souhaitez conduire en Iran. En effet, la conduite en Iran est sans doute un peu plus « sportive » qu’en Europe et demande un peu d’adaptation. Voici donc quelques informations pour conduire en Iran en toute sécurité et profiter quand même des paysages spectaculaires tout au long de votre road trip !
Les signalisations et marquages spécifiques
Sur le papier, le code de la route iranien est assez similaire au code de la route français. On conduit à droite. Les panneaux se ressemblent. Les limitations de vitesse se ressemblent aussi, même si les grands axes sont souvent plutôt limités à 110 qu’à 130 (et c’est vraiment tant mieux – arrêtez de foncer !). En outre, toutes les signalétiques sont traduites en anglais et les noms de lieux sont translittérés.
Il y a évidemment quelques spécificités locales mais, globalement, rien de très dépaysant.
C’est plutôt quand vient l’heure de passer à la pratique et de se lancer sur l’asphalte au volant de son bolide que l’expérience devient « déroutante » si vous me passez le jeu de mots. Sur certains points, il y a de quoi être surpris(e). Voici quelques particularités à avoir en tête avant de vous mettre au volant et conduire en Iran.
1. Le feu orange clignotant
Si je vous dis « feu orange clignotant », vous vous direz sans doute « bah quoi ? ». Certes, nous le connaissons aussi. Il est classique sur des sections en travaux, pour nous signaler de passer avec prudence.
Mais, en Iran, le feu orange clignotant est le « king » de tous les feux. En ville, tous les carrefours clignotent orange, tout le temps, partout. Durant les mois passés en Iran, j’ai vu bien plus de feux orange clignotants que de feux verts ou rouges. En ville, ils sont partout. Et inutile de dire que personne ne les passe particulièrement prudemment (en tout cas, ce n’est pas manifeste !). Donc si vous voyez un feu orange, ne soyez pas timorés, allez-y ! Orange is the new green : c’est plus ou moins un feu vert.
2. Le feu rouge clignotant
Là où il faudra être plus vigilent, c’est avec le feu rouge clignotant. Ce n’est pas forcément une signalisation qui parle aux conducteurs français.
Sa traduction en Iran : « Passer n’est pas forcément la meilleure idée qui soit, mais bon, prudemment tu peux forcer un peu ». Bref, c’est notre feu orange clignotant, avec des habits rouges 😊
3. Le U-turn et les sorties de voie rapide
Voilà une particularité iranienne qu’il faut apprendre à repérer et à pratiquer : le U-turn. Sur les voies rapides, les embranchements de sortie ne sont parfois que d’un seul côté de la route. Si vous souhaitez sortir (par exemple pour aller dans une ville X ou Y) et que l’embranchement est du côté opposé, il est généralement prévu quelque part que vous fassiez un demi-tour à 180° pour vous repositionner sur la voie inverse et attraper la sortie.
Un petit schéma sera sans doute plus clair (grâce à mes grands talents d’illustratrice ^^) :


En France, nous avons des bretelles de sortie et un petit pont au-dessus de la voie rapide pour passer de l’autre côté. En Iran, ils ont le U-turn.
Donc si vous voyez votre direction fléchée de l’autre côté de la voie, ne paniquez pas. Continuez un peu. Plus loin vous aurez un U-turn. Prenez-le, revenez sur vos pas sur la voie opposée et sortez.
Si vous êtes celui qui tourne : à vous d’anticiper le U-turn, de vous déporter progressivement sur la gauche, et de vous insérer dans le flux inverse avec grâce (ou sans) 😊
Si vous allez tout droit mais que vous voyez une insertion de U-turn devant vous, essayez de vous déportez sur la droite, pour laisser les gens s’insérer. Autrement, ralentissez et laissez passer poliment (même si en pratique, il n’y a pas vraiment de règle de priorité à ma connaissance, c’est plutôt à celui qui s’imposera le mieux 😊). Finalement cela fonctionne en symétrique de nos bretelles d’insertion sur l’autoroute.
Dans la réalité, les U-turn ressemblent à ça (les images sont prises de Google Maps Street View) :


Soyez donc avertis de cette particularité avant de vous mettre à conduire en Iran !
4. Le dos d’âne « surprise »
Fort fréquent sur les petites routes de province, le dos d’âne est censé inciter les conducteurs à adapter leur vitesse pour prévenir les accidents. Malheureusement, il fait parfois tout l’effet inverse car il est rarement annoncé par un panneau et il n’est pas souvent marqué au sol. En plus, il est souvent assez « raide ».
Pour un conducteur non averti (parce qu’il n’est pas de la région ou ne connait pas la route en question), c’est très souvent un obstacle totalement inattendu, surtout de nuit. Surpris au dernier moment, vous risquez bien de vous cognez la tête au plafond de l’habitacle (au mieux), voire de déraper dans le décor (surtout si vous circulez en deux roues). Soyez très vigilants !
Les comportements inattendus des automobilistes
Ce qui fait tout le charme de la conduite en Iran, ce sont les comportements inattendus (pour des conducteurs français) des automobilistes. Certaines habitudes qui ne surprennent pas grand monde là-bas risquent bien de vous causer quelques frayeurs. Les voici !
1. Le non-respect des lignes
C’est une pratique à laquelle, je crois, je ne me ferai jamais (même si j’essaye vraiment de comprendre). En Iran, on fait bien peu de cas des lignes blanches tracées pour délimiter les voies.
Je m’explique. Par exemple, sur une « trois voies », il est très fréquent d’avoir 5 files de voitures de front. Cela se produit notamment quand il y a du trafic (les conducteurs ayant sans doute l’impression que plus de monde avance en même temps, même je ne suis pas sûre que le calcul soit bon…). Cela ne choque absolument personne.
Mais la conduite à cheval sur une ligne se pratique aussi lorsque le trafic est fluide. Il n’est pas rare de voir une voiture rouler à cheval entre deux lignes plusieurs kilomètres sans sourciller. Cela peut parfois s’expliquer par le fait que l’asphalte est mauvais sur le bord de la voie (mais c’est rare, car globalement les routes sont bonnes !). Bien souvent, il n’y a tout simplement pas vraiment de raison : c’est simplement qu’il y a de l’espace alors autant l’occuper.

Face à ce genre de situation, je me suis souvent dit « mais quel est le projet ? », pensant que cette voiture intrépide s’écartait d’un obstacle que je n’avais pas vu, ou qu’elle voulait doubler…. avant de me rendre compte qu’il n’y avait probablement aucun projet et que le conducteur vivait juste sa meilleure vie en se mettant à l’aise.
Pour un conducteur français, formaté au respect des lignes, c’est un peu perturbant. C’est une souplesse à laquelle on n’est pas forcément habitués en France. Mais c’est comme tout, on doit pouvoir s’y faire, progressivement, je suppose.
Quoi qu’il en soit, ce phénomène va de pair avec un autre comportement qui peut devenir dangereux si on ne l’anticipe pas : l’usage aléatoire du clignotant.
2. L’usage aléatoire du clignotant
Sur ce sujet, pour faire simple, la pratique veut qu’on double et qu’on se rabatte sans clignotant. Bien sûr, ce n’est pas conforme au code de la route. Mais, de facto, j’ai rarement vu des conducteurs mettre leur clignotant pour double ou tourner.
A fortiori, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai vu une voiture se déporter allègrement sur la gauche sans clignotant pour simplement rester entre deux lignes sur 500 mètres alors qu’il n’y avait pas de voiture à doubler puis s’installer sur la voie du milieu un bon kilomètre avant de se rabattre à droite – voire carrément mordre sur la bande d’arrêt d’urgence – toujours sans rien signaler et toujours sans aucune autre voiture devant.
Je crois que les conducteurs Iraniens se comprennent entre eux. Mais pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude, on ne perçoit pas vraiment la logique et ce peut être assez surprenant. Donc soyez avertis et soyez adaptables.
3. La marche arrière sur l’autoroute
Celle-là, c’est ma préf’ : la marche arrière sur l’autoroute quand on a loupé son embranchement. Oui oui ! Je l’ai vu des dizaines de fois. Je me suis même déjà retrouvée dans l’une de ces voitures (en tant que passagère évidemment ! Il ne me serait pas venu à l’idée de faire ça en tant que conductrice et, surtout, j’aurais été bien incapable de tenir ma marche arrière droite sur 200 mètres).
Apparemment, lorsqu’un conducteur s’aperçoit qu’il a raté sa sortie, il y a une solution assez simple : il s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence, attend que le flux de voiture soit léger et, au moment opportun, pied au plancher pour une marche arrière fulgurante sur quelques centaines de mètres afin de récupérer la sortie. Autant dire que ça déménage !
Evidemment, c’est absolument interdit. Evidemment, c’est verbalisable. Et évidemment c’est dangereux. Ne vous y hasardez pas !
Mais comme cela se produit fréquemment, il vaut mieux être prévenu ! Si vous voyez une voiture arrêtée sur la bande d’arrêt d’urgence après une sortie, ne la collez pas trop…
4. Le téléphone au volant
Moins drôle, car c’est un vrai fléau : beaucoup de conducteurs utilisent leur téléphone au volant, et pas uniquement pour passer des appels. Ils écrivent des textos, scrollent leurs réseaux sociaux ou ont les yeux rivés sur leur GPS… Etonnamment, ils parviennent plutôt bien à faire les deux en même temps (la force de l’habitude, sans doute…) mais globalement le manque d’attention crée parfois quelques situations hasardeuses. Donc redoublez de vigilance, ouvrez l’œil et anticipez que tous les conducteurs ne sont pas forcément concentrés sur leur trajectoire !
5. Le balayeur habillé en noir / le scooteur sans phare
Un autre classico de la conduite en Iran : les « obstacles » non éclairés, la nuit. Et quand je dis obstacles, je parle d’obstacles vivants.
Par exemple, il est fréquent que des hommes balaient le bord de la route pour qu’elle reste bien propre. Ils font généralement cela de nuit, au moment où le trafic est moins dense. Le problème est qu’ils sont rarement visibles. Pas de fameux « gilet jaune » ou autres vestes fluorescentes. Très souvent, ils sont vêtus de sombre (ce qui se comprend car le travail est salissant). Du coup, de nuit, on ne les voit pas bien (voire pas du tout), surtout si on ne s’y attend pas. Si vous conduisez de nuit dans de grandes agglomérations, faites très attention à ces travailleurs, notamment sur la file de droite !
Enfin, et un peu dans la même veine, il est fréquent de se retrouver nez-à-nez avec un deux-roues, sans phares. Lorsque c’est ainsi, c’est bien souvent car ils prennent une bretelle à contre sens (alors, certes, vous n’êtes pas éblouis mais encore faut-il les voir dans l’ombre…). Soyez donc prévenus que la conduite de nuit est parfois assez sportive.
Conduire dans des paysages à couper le souffle
Maintenant que vous êtes un conducteur averti, à vous les paillettes dans les yeux ! Car si vous partez pour un road trip en Iran, vous risquez bien d’être époustouflés !
Ci-dessous, quelques uns de mes « coups de coeur routiers » iraniens. Il y en a tant d’autres mais impossible de tous les rassembler ici. Il vous faudra lire mes prochains articles 🙂
1. Les routes du Guilan
Les routes du Guilan traversent des écrins de verdure (d’ailleurs pour savoir qui faire dans cette région, voyez mon article) et serpentent entre collines boisées et rizières.

2. Les routes de l’Azerbaïjan (iranien)
A la frontière Nord du pays, à la limite de l’Arménie ou du Nakhitchevan, les routes traversent des paysages de montagne arides à couper le souffle. C’est sans doute ces paysages que vous traverserez en premier si vous venez d’Arménie (d’ailleurs, ici vous trouvez une proposition d’itinéraire pour traverser l’Arménie du Nord au Sud).


3. Les routes du Kurdistan
Les routes du Kurdistan sont celles où j’ai le plus conduit, donc elles ont toute mon affection. Elles sont si belles avec leurs montagnes imposantes et leurs couleurs contrastées. Idéales pour un road trip !



4. Les routes du désert autour de Qom
Dans la région de Qom, se trouve un désert de sel impressionnant. La route pour y accéder est périlleuse car la composition du sol (des plaques de sel) crée des nids de poule et des mini-effondrements de terrain sur la chaussée. Pas facile d’y conduire car le risque de coincer ses roues dans un trou est grand. Je vous conseille d’y aller à plusieurs voitures pour pouvoir éventuellement vous remorquer mutuellement en cas de souci. Mais le spectacle en vaut la chandelle.

5. Hamedan et sa place Imam Khomeiny
Hamedan est l’une des villes que j’ai préféré en Iran. Toute léchée, bien tenue, avec son centre-ville très vivant et son incroyable patrimoine culturel, elle vaut vraiment le détour. En centre-ville, se trouve la place Imam Khomeiny. C’est l’une des rares places dans le monde à posséder 6 axes, comme la place de l’Etoile à Paris. Mais la place d’Hamedan est piétonne, les voitures sont bloquées avant. C’est à proximité que se rassemblent tous les taxis de la ville.

6. Les dunes multicolores de Zanjan
Enfin, en Iran, vous pourrez conduire dans un paysage lunaire, irisé, avec des dégradés de couleurs infinis. Vraiment stupéfiants pour des yeux français ! Cela se passe dans la province de Zanjan. Là non plus vous ne serez pas déçus par votre road trip.

En résumé
Si vous comptez conduire en Iran, retenez que si les règles de conduites iraniennes sont proches des nôtres sur le papier, la pratique est un peu plus décontractée qu’en Europe. Les conducteurs iraniens sont très agiles avec leurs véhicules : généralement ce sont des as de la manœuvre et de la marche arrière. En outre, ils ne conduisent généralement pas très vite (généralement moins vite qu’en Europe et c’est tant mieux). En revanche leur trajectoire peut être parfois inattendue pour un conducteur européen, donc soyez vigilants ! Un conducteur averti en vaut deux, pour un road trip serein.
Tout cela étant dit, conduire en Iran ne vous décevra pas car les routes sont plutôt bonnes et les paysages sont vraiment spectaculaires ! En étant conducteur, vous serez aux premières loges pour en prendre plein les yeux.
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Et si vous voulez en savoir davantage…
- Sur les choses à voir et à faire à Rasht et dans le Guilan, c’est sur cette page
- Sur les spécialités culinaires de la région du Guilan, c’est par ici
- Sur mon long voyage en train qui m’a conduite d’Ankara jusqu’à Téhéran, c’est par là (Van Gölü Express) et aussi là (Van Gölü Feribotu) pour la partie turque du voyage et sur cette page pour la partie iranienne du trajet
A bientôt !

